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    Dans la Rubrique Etude de texte :

    - Dissertation sur Phèdre de Racine avec citation de Scherer

    - Explication de Texte sur La Route des Flandres de Claude Simon


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  • Phèdre – Plan pour un corrigé de la dissertation :<o:p></o:p>

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    Citation Sujet de J. Scherer Racine ou la Cérémonie :<o:p></o:p>

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    « Le tragique n’est jamais que ce qui semble. Toute explication le détruit. Il ne se développe que dans une atmosphère d’incertitude moyenne, excluant les solutions tranchées du hasard et du miracle. Il ne s’épanouit que dans l’ombre. Quelque chose a peut-être joué. Mais il est impossible de dire ce que c’est. Le fait de ne pas savoir est tragique en lui-même, plus tragique que si les responsabilités étaient clairement définies, et peut-être n’y a-t-il rien d’autre dans le tragique que cette ignorance ».

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    Introduction

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    Tragédie au XVIIème : « d’illustrations infortunes ». Les définition métaphysiques, qui convoquent une transcendance, ne sont attestées que postérieurement. Le dictionnaire de l’Académie 1664 évoque le tragique comme « action mystérieuse », action, donc, sur le public, par une esthétique. Ici, Scherer expose et cherche, en se référant à Aristote, les conditions de développement du tragique : « s’épanouir » (Il ne s’épanouit que dans l’ombre).

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    La définition est elle-même volontairement imprécise comme pour signaler le refus du recours au registre de la définition pour qualifier le tragique. Cela situe le tragique, non du côté d’une structure obligée mobilisant une référence à une transcendance (fatalité ou providence) avec laquelle une liberté serait paradoxalement aux prises, ni  d’une qualification psychologique des personnages ou d’un nouage particulier de l’intrigue, mas du côté de l’effet produit, de la sensation, du sentiment. Cela est d’ailleurs homogène à l’effet esthétique/pathétique prôné par Aristote et reprise par Scherer : inspirer « terreur et pitié », à quoi se substitue ici l’effet induit du « fait de ne pas savoir », de l’atmosphère « d’incertitude moyenne ».

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    Signaler celle-ci, cette ignorance – en tant qu’elle est incomplète « moyenne » -, comme condition de développement du tragique, c’est postuler la présence d’un aiguillon interne qui pousse à sortir de ce « moyen », de ce « relatif », de ce vague savoir du non savoir qui est d’ailleurs le propre du mythe Œdipe. Cet aiguillon serait alors aspiration à une certitude, un absolu en tant que conjuration de l’incertain et plénitude d’un sens.

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    Reste à cerner l’être de cette « ignorance » que l’énoncé ne donne que les contours instables, et à voir si et comment elle joue dans Phèdre.

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    I/ Ce qui semble : pas de transcendance avérée

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    Dans Phèdre, rien ne se dénoue (rien n’est tranché) mais tout se noue et se trame de plus en plus. Pas d’instance surplombante fatale ou providentielle. Certes il y a bien du merveilleux, présence indéniable des dieux, mais s’ils ne s’abstiennent pas d’intervenir, leurs actes (vengeurs) sont doublés par une causalité rationnelle : quand ses chevaux entraînent Hyppolite à mort, il avait déjà lâché leurs rênes. Le tragique ne naît pas, du moins pour le spectateur, du sentiment de la domination d’une transcendance assignable, nommable.

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    Les personnages, par leur ignorance autant que malgré leur lucidité (Phèdre) nourrissent la chaîne fatale (surtout langagière) qui les empiège et se trame, de manière immanente. Mais cette trame n’est accessible au spectateur seul, dans son tissage de déterminations qui allie hasard et nécessité, contingence et logique. Le pathos tragique (terreur et pitié) se nourrit pour le spectateur de sa « distanciation » devant l’aveuglement des personnages soumis à l’incertain et au leurre.

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    II/ Ce qui semble : les faux-semblants

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    Cet empiègement s’aggrave des faux-semblants où se prend la liberté des personnages ballottés au gré d’illusions. Ici, la théâtralité de la tragédie joue un rôle majeur. Par les règles de la bienséance (aveux à demi, « mort » de Thésée, dans le hors scène, qui s’avèrera fausse), par le fétichisme du langage, propre au théâtre où l’action est faite de mots (fétichisme, ici, de la rumeur), s’initient des malentendus qui favorisent le tragique. La contrainte des 3 unités également, imposant l’impossibilité de se soustraire au lieu clos et la précipitation temporelle avec leur effet « panique » qui augmentent la tension du désir et de l’effroi et suscitent ainsi des hallucinations elles-mêmes instigatrices de quiproquos fatals.

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    Ainsi, le tragique, en tant que piège, machine infernale, procède à la fois du leurre, du semblant, de ce qui semble à l’ignorance entière ou partielle des personnages, mais elle vient aussi du sentiment de l’incertain : instabilité et incomplétude du sens des vicissitudes où ils sont pris.

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    III/ Ce qui semble : le tourment du non savoir

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    La tragédie par sa structure crée des situations de contradiction, d’impasse, qui radicalisent l’impuissance de personnages jamais en mesure de maîtriser les tenants et les aboutissants d’une situation qui les voue à l’incertitude moyenne. Pris dans l’espérance inextinguible d’accomplir leurs désirs, leur volonté d’agir se heurte au sentiment de ne pas savoir comment agir, ni sur quoi, et d’être ballotté d’incertitudes en incertitudes – sous toutes les configurations du schéma actantiel -. Les malentendus s’accumulent (jusqu’à leur mise à jour tragique) tant par la triangulation de l’amour (A aime B qui aime C) et sa séparation du pouvoir (pouvoir tout, sauf être aimé) que par la prise des êtres parlants dans un langage qui, imposant sa loi à la parole, fait toujours dire trop peu ou trop (de par cette intempérance intrinsèque de l’expression langagière que stigmatise l’augustinisme). Le rêve, en son illusoire propre (« Phèdre au Labyrinthe »), s’essaie à conjurer ce tragique, ne faisant que le nourrir encore et en révéler la grave atteinte à la sensibilité des personnages.

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    Le personnage de Phèdre serait peut-être l’incarnation d’une volonté de s’affranchir coûte que coûte de cette ignorance, de cette incertitude moyenne, en conférant à sa destinée un sens plein, prenant acte de l’échec de ses désirs à s’accomplir que qualifie son « malheur ». Après  avoir mobilisé le mythe (solaire) à l’appui de sa tragédie personnelle, elle n’apercevrait plus alors en elle que le malheur nu, démythifié, d’une pénible vie. Sur ce malheur sans lustre produit par une incertitude moyenne, elle reconquiert alors, par sa mort volontaire, un sens plein, un absolu qui se formule, dans les termes d’une pureté restituée : Rend au jour qu’[ils] souillaient toute sa pureté.<o:p></o:p>

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    Conclusion

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    Néanmoins, le tragique ainsi vaille que vaille rehaussé au plan du mythe s’est bien développé « dans l’ombre », au détour des leurres, dans les tourments d’un non savoir se soupçonnant tel, dans l’insatisfaction abyssale d’une vie moyenne dépourvue de toute épopée. Le tragique qu’évoque Scherer pourrait bien être ce sentiment d’incertitude moyenne, et ici fatale, transmis au spectateur renvoyé en miroir à l’impossibilité de donner un sens salutaire à sa propre destinée.

    Un tel tragique serait proche du tragique évoqué par Pascal dans ses Pensées, tragique de cet homme « sans dieu » qu’est aussi l’homme moderne, exilé sur la prison aveugle qu’est le globe terrestre. A cet égard, Phèdre, tragédie port royaliste, en ce sens, peut-être reçue comme porteuse d’un tragique, tout entier de l’ordre de « l’effet ». Ce sentiment historiquement situé, mais réactualisable par le spectateur contemporain, la citation de Scherer en esquisse l’atmosphère toujours dépendante d’une langue et d’une théâtralité qui lui confèrent sa concrétude esthétique, sa puissance cérémoniale, celle d’une « action mystérieuse », positive – quoiqu’elle procède d’une négativité, d’un vide de transcendance – sur la sensibilité du spectateur.

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  • Explication de texte du desinit de la Route des Flandres. Claude SIMON

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    1/ Présentation générale de l’extrait<o:p></o:p>

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    -dans l’œuvre :<o:p></o:p>

    Clôture narrative qui, dans l’œuvre, requiert de secouer la paresse d’une lecture cursive : approche radicalement nouvelle du roman, de la phrase, et de la fin de ceux-ci. Comment s’arrêtent la fiction, l’intrigue et ce discours de La Route des Flandres, publié en 1960 par Claude Simon ?

    La manière simonienne met l’histoire au second plan tandis que les personnages et le décor portent des qualités communes qui les inscrivent dans la perspective d’une durée commencée avec eux et qui durera après eux : le vent, la nature … plusieurs histoires y prennent place, plusieurs temporalités se jouent de sorte que s’opère un véritable détachement de la logique unique du récit tour à tour prétexté par un souvenir, un tableau, un mot… le lois d’agencement strictement tirées des arts plastiques qui l’influencent.

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    Si les approches critiques soulignent tour à tour la logique mémoriel, celle de l’autobiographie ou une esthétique baroque ou primitive, ou encore la thématique de la guerre, de la terre, des éléments, un fondement demeure : celui d’une écriture considérée comme le vrai temps du récit « le présent » certes mais un présent construit à partir de séries qui supposent un immense travail de composition. Ecriture du frayage, analysé par A. Herschberg-Pierrot dans Stylistique de la prose du présent (identique à son usage de la peinture : capable de suspendre une altitude, une blessure, dans une mémoire opérant le passage du singulier à l’universel.

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    -dans un champ plus général :<o:p></o:p>

    Aussi sera-t-il important de s’interroger sur la capacité à conclure de cet explicit : véritable mise en tension d’un refus délibéré d’achever l’œuvre ce par quoi d’ailleurs cette page singulière rejoint au XX° siècle la recherche narrative d’une solution par l’art dans le Terminus ad quem de l’œuvre (La Recherche, Les Faux Monnayeurs) les nouveaux romanciers privilégient plutôt l’éternisation du questionnement de la voie fictionnelle …

    Dernier regard méta-poétique sur l’œuvre qui en questionne toutes ses fins… fin qui se refuse à l’être et qui, par là même travaille plus une recherche de l’écriture : ne reniant pas les éléments de clôture traditionnelle mais les reprend sur un mode nouveau à la fois par l’utilisation qui est faite de ces éléments traditionnels et par la prose poétique qui lance le texte vers un au-delà romanesque et assure ainsi sa singularité.

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    2/ Structure du passage :<o:p></o:p>

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    Situation de l’extrait : <o:p></o:p>

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    « qu’il vient après un épisode … qu’il conduit quelque part ».

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    Dans l’économie de l’œuvre noter stratégie déceptive car non fin… mais énième retour d’un motif connu =

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    « relation qu’il entretient avec l’œuvre dont il est tiré ».

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    • des effets de symétrie réitération narrative -  le roman s’anime et se ferme sur la mort de Reixach, effet de boucle. (Cf. Lucien Dällenbach, Le Texte assassin). Dans l’incipit, moment où de Reixach brandit le sabre dans l’explicit, moment où il s’avance vers le tireur sabre brandi. (D’autre part : motif qui court tout le long de l’œuvre romanesque complète : motif du colonel à cheval levant son sabre devant un sniper allemand).

    -         Transcription du plan montage :

    §       4) 5) 6) mort de R. en arrière fond & Corinne

    §       218 Georges voyant pour la dernière fois le cheval – une scène vide – le bruit du canon s’éloignant ? noms des villes

    §       221 rappel de l’ancêtre battant en retraite. De Reixach impassible, feignant de ne rien voir entre Corinne & Iglésia

    §       222 s’avançant impassible au devant de son assassin. Le piétinement des  chevaux, le canon, le temps destructeur.

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    • Thèmes communs : question sur l’hiérarchie sociale (réitérée dans notre passage (cf. p.175 « tu ne portais pourtant pas sa livrée toi », puanteur de la guerre p. 12 & p.294, démission p.15 & p.283-284).
    • Mêmes embrayeurs d’isotopie « coupe-gorge » p.15 & p.293
    • Motif de la haie : p.12 & p.285…

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    Mouvement du passage nette bipartition ( 1° partie -> ligne 1 à  32

    2ème partie -> ligne 33  à la fin) dans :

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    • énonciation, des nœuds de sens, le mot guide du passage en fait contradiction latente entre deux aspects fondamentaux du passage :

    -         1ère partie : isotopie scopique : reprise anaphorique du verbe, voir p.289, 285, 295, 291 …& « voir » lignes 1,  « suivais » ligne 4, « œil », « voyant » « voir » ligne 25. Travail d’une précision du regard perçant alors qu’une seconde partie. L’auteur travaille à rendre floue, fallacieuse cette perception visuelle, notations plus auditives. « C’est-à-dire » (élucidation explication d’une clarté perceptive) « tandis que » et « suivre » simultanéité de la re-perception mémorielle et sensitive.

    -         D’ailleurs accommodation vers la centralisation de l’espace : ligne de mire… littéralement : croisement des routes phocidiennes Œdipe . Mouvement : « avancer » - « suivre »… toucher en plein cœur, œil du typhon… Stratégie d’emboîtement – espace et mise en perspective qui resserre l’espace. Bouton, lunettes, orange…

    • 2ème mouvement : corrélativement Négation progressive de la perception : « comment savoir » rythme le passage vers l’abandon des certitudes de Georges – mise en doute hyperbolique de l’énonciation même « ou, comme » 4 occurrences ( à peu près caractérisation insuffisante), « semblait il et pour ainsi dire »

    -cf. Histoire sujette à caution p. 176

    -figé, non plus accommoder précisément la vision mais élargir le champ visuel en minorant l’ »exactitude des détails »…

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    • Modalité assertive 1er mouvement et :

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    -         modalisation qui nie toute modalité assertive dans le  2ème

    -         - adverbe sans doute, pour ainsi dire (4 occurrences), peut-être, semblait-il…

    -         - interrogation

    -         contestation savoir/vérité ignorant voulant ignorer

    -         reprises et déprises de l’assertion : épanorthose ; ou ligne 19.23.32-33<o:p></o:p>

    -         refus de l’ancrage référentiel avec le participe présent…<o:p></o:p>

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    -Thématique :

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    -          si  1er mvt va décrire en minutie les détails de la parure militaire de Reixach<o:p></o:p>

    -         le second mvt : étiolement de la référence travail d’une caractérisation qui efface affine diminue l’objet décrit :<o:p></o:p>

    àfutile, rien, pas plus grosse, mince, de l’objet précis à l’éclat…

    àdistingue peu à peu, se confondant…

    àmartèlement monotone

    àponctuation délibérément juxtaposante, nivellement égalisation

    àfréquence itérative, morne répétition de faits indistincts

    àsaturation de préfixes privatifs in-   fin du texte    travail effacement affadissement (lecture monocorde suggérée par vision sollicitée par un monde indifférencié, immobile et privé de sens).

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    -Perspectives focales … tentative 1er mvt de focalisation interne du sniper et de Georges et de Reixach, second mvt.

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    3/Problématique :<o:p></o:p>

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    choix de Simon d’arriver à ses fin :

    -         du suspens à la suspension : s’approche d’une fin (narratologie, intrigue) mais la récuse aussitôt en laissant ouvertes toutes les énigmes sur les fins irrésolues (mort de Reixach, valeur de la guerre, rôle de l’Histoire dans le chaos des expériences humaines…).

    -         Agonie : figer le combat d’une lutte contre le sens s’échappant, contre les motifs traditionnels d’une clôture romanesque…

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    4/Conduite de l’explication détaillée :<o:p></o:p>

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    1er Mouvement – ligne 1 à 32 « feignant toujours de ne rien voir pensif et futile sur ce cheval tandis qu’il s’avançait […] à travers l’odorante et printanière haie d’aubépines ».<o:p></o:p>

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    Statut conclusif du passage : résoudre l’énigme suicide ou mort héroïque ? Mort ?

    Page 294 : « je me demande quelle odeur avait alors la mort si comme aujourd’hui elle sentait non pas la poudre et la gloire comme dans les poésies mais ces écœurants nauséeux relents de souffre et d’huile brûlée les armes noires et huileuses grésillant, fumant comme un poêle oubliée sur le feu de graillons de plâtre et de poussière ».

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    Premièrement tentative d’élucidation de l’enquête et régime de l’énigme explicative :

    -         régime déploiement : « c’est à dire »

    -         résoudre

    -         diégèse énigme ligne 14, aveu de totalité perfection complétude…

    -         réponse à question : Histoire ? guerre acquiert une forme romanesque mythique et originelle du 5° élément liée par nature à l’histoire des hommes.

    -         Réponse au rôle de la culture dans ce désordre humain. Cf.  Discours de Stockholm pas de vérité révélée ni de con possible dans le langage

    Symbolique : l’accomplissement d’un destin achevé :

    -         mouche, érynnies,

    -         globe orange, vers l’universalisation du sort de l’un

    -         christique (épines, le travail des lignes verticales et horizontales mises en croix)

    -         parfaitement

    -         symbolique aube

    -         cavaliers, Josué

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    2ème Mouvement – ligne 32 à la fin : « Mais l’ai-je vraiment vu ou cru le voir […] impersonnel et destructeur travail du temps. ».

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    Duplicité thématique, structurelle et fonctionnelle du texte envers & endroit …

    -         vers l’échec (mais infos sujettes à caution, G&B abandonnés à leur imagination ont-ils donc percé le mystère de R , ?? suicide ou geste dérisoire de bravoure. Le roman s’achève sans avoir élucidé l’énigme sur cette même scène mais imaginée du point de vue du sniper. Enigme résolue dans Le Jardin des plantes (présente depuis la Corde raide dans l’histoire…) scène d’autant plus marquante qu’elle appartenait déjà à la mémoire de l’écrivain vitrail où des zouaves sont sertis dans le plomb : l’expérience de la guerre ramène à l’origine de soi (enfance) et dans le roman la guerre ramène à l’origine de l’écriture voire de manière symbolique à tous commencements. Signe  infini dessine pour Simon (Orion aveugle) le chemin de la boucle ne se retrouve qu’au fil des imprévisibles détours de l’histoire réactivée par le récit la guerre rend l’être à sa nature comme le paysage le ramène à ses éléments.

    -         Image de l’orange partagée ; saison des renouveaux printemps ??? aube – épine.

    -         Travail répétition linguistique (polyptotes, répétition, reprises, réitération) formelle, monotonie. Illustration d’un questionnement, d’un ressassement crucial.

    -         Guerre mais notation paisible

    -         - Histoire voile qui se déchire habillage mensonger changement d’ordre.

    -         Travail effacement morcellement

    -         - détail d’un matériau mêlé dont l’unité est compromise description ne se suffit pas à elle : sous la forme mémorielle du corps, croisée culture nature de l’image du monde à celle d’un lieu intime recomposé par l’écriture et moi. Monde expérimenté dans ce rapport à la violence de la guerre il faut qu’une faute extérieure bouleverse dévoilement de la nature coïncide avec une déroute générale.

    -         Flou> zoom > flou

    -         Discours ressassement qui s’exténue lui-même dans la répétition structurale (phonique, lexicale, dérivation& polyptote) ou dans la correction incessante du propos.

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    -         Un passage – bilan :

    àretour au calme, mort, bilan expérience de la guerre. La guerre finit par s’inscrire dans un ordre des choses, au plan naturel et au plan de l’expérience humaine critique historique et sociale : retour archaïque et élémentaire, destruction humaine et humaniste.

    -         paysage baroque « souviens toi que tu es mortel » ordre d’un espace fondamental qui est indifférent aux aléas de l’espace humain.

    àportée énonciative universelle : formulation de plus en plus hyperbolique généralisante « panta re »i d’Héraclite « c’est dans leur cours que les choses se montrent c’est dans leurs cours que la phrase les replace. L’œuvre ne fait plus barrage à ce flux mais y cède l’œuvre mime une vision du monde. Langage dernier recours à dissolution. La guerre n’est qu’une forme accélérée du temps mais le véritable ennemi de toute chair est le temps : elle met en évidence la dissolution de tout mais elle est déjà inscrite dans les corps : vision proche de la physique épicurienne qui nous montre la mort comme une fusion des éléments, un retour au magma primitif, à la terre originelle.

    -perspective chaotique et apocalyptique du monde.

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    -         réflexion métalinguistique : image métaréflexive de la glace à plusieurs faces exactement ce que les changements de points de vue ont signifié, bâtisse – tissage du texte - et livrée à un langage dernier recours face à l’anéantissement de la pensée ce qui intello, abstrait.

    -         Deux présent voire trois : cette boursouflure caractéristique dans l’univers simonien de l’avalement du vivant par l’intérieur. Epopée plastique matérielle sensible.

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  • Quelques citations :

     
    Parlant des académiciens « comme Rameau, la syntaxe nue d’une phrase, attentifs à la dalle funèbre du dictionnaire que jonchent les mots épars ». Pascal Quignard
     
     
    « J’ai fait mon possible pour simplifier la syntaxe poétique et j’ai réussi en certains cas notamment un poème : Les Fenêtres ». Tendre comme un souvenir, Apollinaire.
     
    I / PLUSIEURS GRAMMAIRES
     
    -         Connaître les ouvrages de grammaire les plus utilisés à l’université. Tous sont différents et répondent à différents usages. Il s’agit de savoir quel ouvrage consulter dans telle ou telle situation :
    ·        par exemple, utiliser une tournure correcte lorsque vous hésitez.
    ·        Bien faire un accord difficile
    ·        Approfondir une notion évoquée dans le cours que vous n’avez pas bien comprise
    ·        Réviser en faisant des exercices…
     
    Bibliographie commentée :
     
    Dictionnaires :
     
    D. Maingueneau, Les Termes clés de l’analyse du discours. Paris, Mémo Seuil, 1996
    = rapide et efficace pour donner une définition claire aux concepts issus de la linguistique.
     
    Ducrot, O. Shaeffer, J-M, Nouveau Dictionnaire encyclopédique des sciences du langage. Paris Seuil, Pints Essais, 1995.
    = Encyclopédie des savoirs en la matière : concepts & théories nouvelles éclairés par ordre alphabétique.
     
    Introduction à la linguistique française :
     
    Chiss J.-L, Filliolet J., Maingueneau, D. Linguistique française : notions fondamentales, phonétique, lexique. Paris : Hachette, 1993.
     
    Chiss J.-L, Filliolet J., Maingueneau, D. Linguistique française : communication syntaxe, poétique. Paris : Hachette, 1992.
     
    Gay-Preur, M.-N. De la grammaire à la linguistique. Paris : A. Colin, 1985.
     
    Initiation à l’analyse et au raisonnement linguistique :
     
    Delaveau, A. Kerleroux F. Problèmes & exercices de la syntaxe française, Paris, A. Colin, 1985.
     
    Delaveau, A. Syntaxe. La phrase et la subordination. A. Colin, 2001.
    Grammaires traditionnelles :
     
    Il s’agit de grammaire qui proposent un panorama relativement détaillé de la syntaxe et de la morphologie du français. La 1° prend en compte la langue des XVIIème & XVIIIème :
     
    Wagner, R.-L, Pinchon, J. Grammaire du français classique & contemporain. Paris : Hachette, 1962, 1991.
    = Utile en cours de CM (Cours Magistral), un bon support du cours général (fiche).
     
    Chevalier, J.-C. Grammaire du français contemporain. Paris : Larousse, 1964.
     
    Grammaires d’inspiration linguistique :
     
    **** Riegel, M. Pellat, J.-C. Rioul, R. Grammaire méthodique du français. Paris : PUF, 1994, 1996.
    = Ouvrage nécessaire depuis la licence aux concours d’enseignement puis dans votre pratique enseignante. Traite : Nature/Classe/Catégorie. Peu de notion grammaticale.
     
    Le Goffic, P. Grammaire de la phrase française. Paris : Hachette,1994.
    = cohérence interne d’une description ouverte sur les problèmes de construction de sens ; moderne et intéressant sur les constructions de être.
    Une grammaire totale : moderne/classique, langue orale/littéraire.
     
    Grammaire historiques :
     
    Fournier, N. Grammaire du français classique. Paris, Belin, 1998.
     
    Manuels de révisions :
     
    Maingueneau, D. Précis de Grammaire pour les concours. Dunod, 1994.
    = travail par fiche, rappel diachronique, souci d’articuler la grammaire traditionnelle et les acquis de la linguistique. Ainsi + de syntaxe que de morphologie.
     
    Maingueneau, D. Syntaxe du français. Paris : Hachette supérieur, 1999.
    = rapide & centre sur le programme de l’année.
     
    Mercier, F. 30 questions de grammaire commentée. Nathan, 128.
     
    Manuels d’exercices :
     
    Le Querlier, N. Précis de syntaxe française. PUC, 1994.
    = corrigés & non corrigés. Pour les universitaires. Peu de morphologie. Partie théorique & pratique. Analyse du système de langue. Présentation didactique.
     
     
     
     
     
     
     
    II GRAMMATICALITE & ACCEPTABILITE
     
    A/ 4 composants de la grammaire
     
    Syntaxe : étude des règles de combinaison des unités linguistiques.
     
    Morphologie : étude de la forme de ces unités tant du point de vue de la dérivation (préfixation & suffixation) et de la composition de la flexion (variation en genre/cas/personne…).
     
    Sémantique : contenant lui-même un composant lexical qui prend en charge le sens des énoncés (attribut par exemple).
     
    Phonétique : qui s’intéresse à la manifestation sonore de la langue.
     
    B/ Notion de la grammaticalité :
     
    Elle est différente des notions de correction d’acceptabilité, d’interprétabilité.
     
    *Agrammatical : ex. construit pour les besoins de l’analyse et qui n’appartient pas à la langue. Fabrication du linguisticien pour explorer les données et tester des hypothèses.
     
     
     
                 

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